NOUVELLE ZÉLANDE – LE PAYS DU LONG NUAGE BLANC

photo Jim et moi

 

Passage de témoin sur le blog de Koh Sandra, c’est désormais son travel mate et fiston — Jimmy pour les intimes — qui prendra les commandes Néo Zélandaise de cette longue et trépidante aventure autour du monde.

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Arrivée à Christchurch dans un premier temps, qui cinq ans après le tremblement de terre, trouve difficilement la force de se relever. La ville à l’allure fantomatique récupère néanmoins un certain charme condensé dans une cité container colorée reconstruite en son centre, comme un pôle de résistance voué à montrer que la ville réussit encore à tenir debout malgré les aléas. Car une fois sorti de ces amas de tôles bien rangés (qui n’est pas sans rappeler la cité de Flon à Lausanne, ou une zone de sustentation lorsque nous sommes en festival), Christchurch est plutôt éteinte comme métropole. Affreusement éteinte… On pourrait lui trouver l’allure d’un gigantesque chantier à ciel ouvert, et c’est spécifiquement ce qu’elle est.

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On se ressource alors à notre Backpacker, le Jailhouse Accomodation, qui a pris ses quartiers dans une ancienne prison coloniale. Les murs sont épais, le cliquetis des serrures reconnaissables d’entre cent. Une vraie curiosité, plutôt étroite il est vrai, que ce soit tant au niveau de ces cellules que de ses toilettes. La structure a quelque chose de rassurant toutefois lorsque les murs tremblent à 4 heures du matin. Un coup de genou dans le sol dont on est peu habitué. Tout le monde sort de sa cellule. A ce moment là, nous sommes bien heureux d’avoir en notre possession la clé qui nous permet de prendre un peu l’air, et plaignons les anciens résidents qui devaient hurler aux barreaux pour s’extraire de cet enfer. On nous dit alors que ce n’est surtout pas la chose à faire, car la dernière fois que la terre a tremblé de manière aussi déraisonnable, ce sont ceux qui pensaient échapper aux amas en prenant le large qui ont fini le plus écrasés par les débris. On nous annonce alors qu’il vaut mieux se mettre dans le creux d’un mur porteur, ou caché en dessous d’une table en protégeant au mieux ses parties les plus sensibles. Le visage en premier lieu.

 

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Nous allons chercher notre véhicule le lendemain, prenant les transports en commun. Voyage intéressant, même si nous loupons l’arrêt qui nous assure la liaison la plus directe. Nous sommes très gentiment conseillés par la chauffeuse qui nous fait signe au moment de sortir pour récupérer un dernier bus qui nous amènera à destination après un léger détour. Les kiwis sont une population très aimable, qui sait prendre le temps et dont les actions sont plutôt bienveillantes. Nous arrivons vers 10:00 pour récupérer notre van… …et repartirons cinq heures plus tard. Quelques soucis dans la réservation et une personne devant gérer à la fois l’accueil et la présentation des véhicules pour les nouveaux venus ont participé à cette longue attente. Nous avons gardé notre calme, après tout nous avons le temps.

Fort d’autant de retard sur notre planning (encore très flou), nous décidons de prendre le large en direction de Akaroa, petite bourgade frenchy dont le décor promet outrageusement. Il paraîtrait que nous pouvons même nager avec les dauphins… Nous arrivons vers 19:00, sous un ciel plutôt voilé, un peu exténués, mais le frigo plein.

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Nous prenons nos quartiers dans un parking offert aux véhicules self contained. Un lieu d’appoint qui n’a rien de transcendant, mais qui nous permet de trouver le repos suffisant pour mieux rebondir au lendemain. Premier réveil dans notre campervan sous une pluie morose.

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Le décor est toutefois apaisant lorsque l’on se met front de mer et que l’on regarde les cumulus au loin qui se confondent avec les moutons qui grimpent aux collines. Nous reprenons la route, butons sur notre premier cul-de-sac, faisons demi-tour et nous enfilons le long de la « Tourist Road ». Sensiblement plus longue que celle empruntée par les indigènes, mais au panorama sans commune mesure. Nous commençons à comprendre que les paysages que nous allons traverser tiennent du privilège, et ce n’est que le début.

 

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Nous filons vers le lac Tekapo qui s’esquisse à la tombée du jour, sous une lumière surannée, après avoir traversé pas loin de quatre pays. C’est la sensation que laisse la Nouvelle Zélande: celle d’être au contact d’un puit sans fond de paysages aussi magnifiques que divers, qui se dévoilent derrière chaque colline emplie de bétail qui broute, broute, broute. Nous trouvons le loisir d’entamer en chemin la première fondue promise à ma petite maman, rare vivre qui a pu passer la douane néo zélandaise par je ne sais quel miracle. Les papilles exultent…

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Les campings gratuits ne sont pas légion autour du lac Tekapo, et le seul qui semblait être accessible est en réfection. Nous décidons alors de consulter la carte et remarquons dans les environs une autre gouille, le lac Pukaki. Ce dernier reste à distance raisonnable : nous évaluons le trajet à quinze minutes. Il nous faudra finalement une demi-heure pour le trouver, dans les ténèbres d’une nuit sans lune. Nous trouvons l’embouchure grâce à notre GPS sur lequel une masse bleutée suggère un point d’eau, manquons de nous faire happer par un camion peu chaleureux persuadé que la route était sienne, et roulons à l’aveuglette jusqu’à trouver une place en bordure d’un lac sauvage. Dans l’infini de la nuit, un océan d’étoiles. Le silence, absolu. Nous serrons le frein à main et entamons notre première nuit en dehors de la ville. Les prémisses de notre grand voyage. Enfin…

 

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  • Petit mot de conclusion

La Nouvelle Zélande commence à dévoiler une partie de son cachet. Pas l’ombre d’un Maori dans le viseur pour l’instant, quant aux premiers paysages, ils sont plutôt prometteurs. Ce qui surprend en premier lieu, c’est le vide auquel on est confronté. Des paysage majoritairement intacts, traversés par une seule route – celle que tout le monde emprunte – reliant des points d’intérêts entre eux.

Il y a en ce sens un respect non négligeable de l’environnement, et une volonté de le préserver. Cela s’en ressent dès notre arrivée, avec une série de filtres en arrivant sur le territoire qui visent à contenir ce que l’étranger pourrait amener sur le territoire d’éléments susceptibles de l’altérer.

La vie est plutôt chère, que ce soit en boisson ou en nourriture, nous sommes quelquefois étonnés des prix affichés. Quoi qu’il en soit nous allons vite nous rendre compte du potentiel de ce lieu, et de ce qui le distingue de bien d’autres îlots, et ce ne sont pas ces quelques surprises numériques qui entacheront le plaisir d’être sur une terre sacrée, Aotearoa, le pays du long nuage blanc…

 

Suite au prochain épisode…

 

Jimmy Roura

 

 

 

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